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Tout commence au début de l'année 2011, où trois musiciens partagent le même plaisir pour le hard rock Old School. Sans but concret à son commencement, le groupe constitué alors de Fabrice, Gillian et Charly organisait des répétitions dans une grange de l'Allier en compagnie des loirs logés dans la toiture. Ces derniers, bien que tolérants sous leur pelure, avaient au sein de leur lignée familiale, un visionnaire radical qui n'hésita pas à mettre fin à ses jours en croquant le triphasé en guise d'avertissement. Cette tragique anecdote nous fit balancer le corps dans le terrain, et nous pencher aussitôt à la recherche d'un chanteur pour le bien de l'écosystème local.

Au courant de cette année, le groupe fit la connaissance de Nico, un aboyeur scénique au relationnel déconcertant. Sa chemise à carreaux en tenue de scène ainsi que ses blagues de mauvais goût entre les morceaux, avaient fait de lui, le chanteur rêvé pour des concerts décapants sous les riffs de Mötorhead, Iron Maiden, AC/DC, Judas Priest… L'identité était trouvée, restait maintenant le nom à lui attribuer. Offroad fut naît d'un croisement logique de molécules d'alcool et d'insomnies. Pas de sous sens particuliers avec les moteurs gonflés du hors piste. Quoiqu'en définitive…

 

Bref ! Quelques dizaines de concerts plus tard, en 2013, le groupe s'était décidé à composer sa propre musique. Bilingue sous la torture, le français s'était donc imposé de facto. Un choix que nous n'avons pas eu à regretter tant le Hard Rock français dissimule un public féru et connaisseur.

Et c'est seulement en 2015 que sort le premier EP de Offroad.

« Que pensez-vous d'un blaireau enragé qui arrache des barbelés avec sa gueule? » Cet artwork – signé Stan W-Decker – semble résumer l'état d'esprit du groupe. Composé de 5 titres et le tout mixé au studio The Squirrel's Kitchen à Seychalles, ce premier opus fait bonne impression auprès des proches, des menus suiveurs invétérés et de la presse Hard Rock Française (France Métal Museum) qui s'est penchée sur le CD le temps d'une chronique élogieuse. Nous sommes heureux des retours.

Seulement, la cadence s'étant quelque peu accélérée, Nico dût quitter la formation pour s'occuper d'un heureux événement à venir. Une rupture sans dégâts ni conflits dont les termes restent toujours intactes. En Janvier 2016 le groupe se retrouve de nouveau à trois.

Nous prîmes subitement conscience qu'un chanteur de Hard Rock se dénichait moins facilement qu'une carte fidélité. Nous envisagions dés lors diverses possibilités de subsister, d'abord curieuses puis difficilement réalisables après concertation.

Un coup de fil, et trois semaines plus tard, Manu (ex Voodoo Child, Arlekin) occupa le micro le temps d'une répétition en incognito. L'essai fut transformé. Quand la nouvelle fut dévoilée, elle fit l'effet d'un choc pour un grand nombre de personnes. Après 25 ans d'inactivité certains croyait Manu mort… Mais après maintes réflexions, nous affirmons sans trop d'hésitations que nous n'avons pas été témoin d'une possible résurrection.

En plus d'une voix, son timbre porté sur la mélodie donne à la formation un nouveau panel d'horizon musical. Il nous fallait par conséquent marquer cette transition.

La nouvelle formation compose alors beaucoup durant l'été 2016, suffisamment pour proposer une courte démo « Re-mord en 2016 » enregistrée dans une grange, une cave et un garage. Plus de morceaux auraient pus être proposés à ce moment, mais le temps ne jouait pas en notre faveur et donc quatre titres se révélaient être le bon compromis entre la réalisation et la qualité.

L'intégration récente d'un cinquième blaireau fût nécessaire dans un souci de faire la lumière sur les recoins sombre du terrier.

Thierry a donc rejoint le groupe en qualité de technicien lumière.

Car si Offroad reflète derrière son ironie – ou sarcasme – inconditionnelle une image de formation à la cool, voire dilettante, le sérieux ainsi que la sincérité imprègne le cœur de sa démarche même.

 

Étranger à tous profit, les marges des ventes sont volontairement diminuées, les supports soignés et la qualité non négligée.

 

Nous espérons que cette approche suscite une meilleure diffusion et donne une accessibilité humaine à la musique, tenant pour loin les encouragements publicitaires ou autres pastiches qui alimentent les réseaux sociaux dont l'abondance écœure par leur superficialité prétentieuse. Réservons-nous ce temps gâché à la création de nouveaux souvenirs autours d'une bière. Nous tâcherons ensuite de les résumer en musique.

C'est comme ça avec Offroad.

 

Et pour la suite qu'allons-nous faire ? Bien qu'en parallèle à notre soutien pour « Sauvez les loirs de la tyrannie sonore », la SLTS association, nous comptons continuer les concerts et faire un album en mémoire des poissons rouges morts dans leur bocal et envisager, par le bénéfice de ces ventes, la construction d'un logis adéquat aux taupes sans abris les plus démunies.

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